Les musiques ne répondent pas toujours à l’appel d’une muse romantique ou ne suivent pas forcément le chemin d’une émotion.
Il est certains compositeurs qui jouent avec le phénomène sonore pour ce qu’il est : une onde en vibration ou qui s’amusent à suivre une logique qui se calcule et dont l’arithmétique se donne à comprendre avec autant de transparence qu’une pendule dont on aurait enlevé le coffret de bois.
Les poulies, roues à cran, balancier s’organisent selon des principes physiques ou mathématiques dont le déroulement suit une ligne inexorablement logique. Après le 1, il y a le 2, puis le 3, puis le … ?
En expliquant la préparation d’une partition de John Cage, en impliquant les enfants dans des opérations de hasard, en chantant le principe d’une pyramide sonore de Georges Aperghis ou en suivant les déambulations chiffrées d’une pièce de Tom Johnson, les trois interprètes proposent à partager sur un plateau ou dans les salles de classe, des partitions à compter, des pyramides de phonèmes, des additions de sons et des groupements de rythmes.
Une table, un tableau, des plaquettes qui se tirent au sort à l’aide de roues de loterie et voilà la musique qui se déploie en apportant avec la simplicité d’un clin d’œil, l’amusement d’une logique qui suit des principes mathématiques rigoureusement respectés.
Oeuvres de Steve Reich, Tom Johnson, Georges Aperghis et John Cage
Distribution : Aurélie Maisonneuve (voix, mélodica et percussion), Martine Altenburger (violoncelle, voix, mélodica et percussion), Lê Quan Ninh (voix, mélodica et percussion).
Production : Association Ryoanji et Athénor – CNCM de Saint-Nazaire