Le Bruit de la Musique no. 12 : Le programme !

Jeudi 8 août 2024

Accueil des festivaliers dès 14h

De 14h30 à 17h [Domeyrot – rdv sur le site du festival]

Parcours de performances #1

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Il nous arrive parfois de provoquer des rencontres en suivant nos intuitions poétiques. Ainsi les saxophonistes Violaine Gestalder et Michel Doneda en 2018, ainsi les artistes sonores Pascal Battus et Alexandre Chanoine en 2021, Patricia Dallio et Pom Bouvier b en 2023… Aujourd’hui nous proposons une nouvelle rencontre entre la danseuse Julie Salgues et le harpiste Rhodri Davies. Il et elle ne se connaissent pas, ne se sont jamais rencontrés, ne vivent même pas dans le même pays et pourtant…

Julie Salgues suit sa formation pratique au CNSMD de Lyon. Elle poursuit ses études théoriques en Arts du Spectacle, à Paris 8 où elle obtient un master, puis avec Laurence Louppe, lors de sa formation en Culture Chorégraphique à Aubagne.
Comme interprète elle suit tout particulièrement, le parcours de trois chorégraphes Dominique Brun, Nathalie Collantes et Myriam Gourfink.
De plus, elle conçoit des projets personnels Elle organise en collaboration avec Philippe Chéhère des ateliers de danse à l’hôpital pour les personnes touchées par la Maladie de Hungtinton, autrefois appelée Danse de Saint-Guy. Pour différentes institutions, elle conçoit des Ateliers du Regard qui questionnent la pratique du spectateur.
Elle a co-écrit, avec Nathalie Collantes, un livre pour enfants aux Editions Autrement, intitulé On danse ?

Rhodri Davies (né à Aberystwyth en 1971) est un harpiste travaillant dans le domaine de l’improvisation libre. Il est l’un des membres les plus éminents de l’école réductionniste londonienne de musique improvisée, active à la fin des années 1990 et au début des années 2000, qui a été décrite comme «extrêmement influente au cours de la dernière décennie».
Davies est également actif dans le domaine de la composition contemporaine, où il a commandé de nouvelles œuvres pour la harpe à des compositeurs d’avant-garde. Il a également travaillé comme musicien d’orchestre et comme musicien de session pour Charlotte Church et Cinematic Orchestra, entre autres. Il a participé à plus de 60 enregistrements.
Il a créé un certain nombre d’installations et de performances qui impliquent la destruction ou le démontage de la harpe. En 2010, il a été sélectionné pour le Northern Arts Prize et en 2012, il a reçu le prix Foundation for Contemporary Arts Grants to Artists.


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Corentin Marillier est percussionniste, performeur et compositeur dont l’univers musical se situe aux croisements des musiques expérimentales et traditionnelles. 
Co-fondateur et conseiller artistique des ensembles Soundtrieb et Semblance, son travail explore les liens transversaux entre musique, performance et installation et s’oriente vers une pratique post instrumentale mêlant aussi bien éléments sonores que visuels. Oeuvrant pour un décloisonnement des pratiques et des esthétiques, il encourage autant la musique classique contemporaine que les courants expérimentaux notamment via une série d’entretiens avec de jeunes artistes qu’il publie régulièrement sous le nom de Conversations.
Il a notamment collaboré (entre autres) avec Simon Steen-AndersenCathy van EckNicolas FrizeBastien DavidEmilio GuimRaphael Cendo, Laurent Dupont et la compagnie théâtrale ACTA et collabore avec l’IRCAM, la Fondation Royaumont et la Philharmonie de Paris sur des projets artistiques et pédagogiques. 
En février 2023, il est nommé co-directeur artistique du collectif Eklekto à Genève.

Il présente durant les trois jours du festival plusieurs de ces compositions à la lisière de la performance et de l’installation sonore.


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Bodies Can est une installation-écosystème sonore et numérique qui comprend 5 modules composés chacun d’une cymbale mise en résonance continue grâce à un archet motorisé, et d’une caisse claire (ou fûts de différentes tailles) utilisée en tant que résonateur. La courroie de l’archet motorisé -lui-même piloté par une interface numérique – met la cymbale en résonance, celle-ci rentre en contact avec la peau du fût qui tout en servant de contre- poids rentre lui-même en résonance.
Chaque module développe acoustiquement de très grandes dynamiques, d’innombrables harmoniques, bourdons, battements, rebonds, pulsations internes et polyrythmes. Autant d’éléments d’écriture qui permettront d’explorer une très grande partie du spectre sonore tout en générant une multitude d’informations rythmiques. Les archets motorisés sont conçus par Léo Maurel.
Une série de capteurs de mouvements disposés au sein même de l’installation et reliés à une interface numériquepermet de moduler les sons générés par les modules cymbale-fût en fonction des zones explorées par le public. Celui-ci est invité à naviguer dans cette installation immersive et interactive devenue véritable forêt sonore. 

Julien Chamla
Fort de plusieurs centaines de concerts sur les scènes de musiques expérimentales, jazz contemporain, musique improvisée et rock alternatif dans l’Europe entière, en Chine, au Japon, en Turquie, au Brésil ; Julien Chamla développe un vocabulaire unique basé sur la tension, la rugosité, et la répétition en explorant une très large plage de fréquences. Dans l’optique d’élargir encore les possibilités de son instrument, il conçoit une harpe basse électrique qu’il intègre à son set de percussions.
Désireux de désapprendre et de se libérer des conventions musicales, son travail est aujourd’hui principalement en lien avec les musiques primitives et les musiques de rituels, tournées vers la transe et le rapport au corps. Entre autres activités pluridisciplinaires (danse, cirque contemporain), il s’investit au sein des projets Tripes, Hippie Diktat, Ritual Extra, El Memorioso, Aquaserge…


15h – Présentation du festival et pot de bienvenue


17h30 et 20h30 [Domeyrot · chapiteau]

Ensemble Lemniscate : concert en 2 parties

L’ensemble Lemniscate est un groupe de solistes internationaux profondément engagés dans la musique de notre temps. Depuis sa fondation en 2012, l’ensemble basé à Bâle a gardé ses oreilles et ses yeux proches du présent et a développé un dialogue fort avec la jeune scène de la nouvelle musique. Il défend l’idée que la musique créée aujourd’hui et la manière dont elle est présentée ne peuvent être détachées de notre vie contemporaine. Avec la philosophie de réaliser des projets audacieux et stimulants, l’ensemble vise à élargir l’appréciation de la musique contemporaine en Suisse et à l’étranger.

Tatiana Timonina (flûte), Azra Ramic (clarinettes), Mikołaj Rytowski (percussion), Felix Nagl (piano, clavier), Maria Muñoz (violon), Katarina Leskovar (violoncelle), Andreas Eduardo Frank (électroniques)

Programme 1 (à 17h30)

  • Intervention I
  • Ricardo EizirikIn Steps (performance vocale pour 6 interprètes)
  • Intervention II
  • Svetlana MarasScherzo per Oscillatori (2022) · Synthétiseur solo
  • Intervention III 
  • Anna Sowanach dem Foto feiern wir weiter (2023)

Programme 2 (à 20h30)

  • Katharina RosenbergerAtchafalaya
  • Intervention IV
  • Michael MaierhofShopping 4
  • Intervention V
  • Andreas Eduardo FrankM0nster 3 (2024, Création)

22h30 [Domeyrot · chapiteau]

Cinéma expérimental proposé par Gaëlle Rouard

Anthony McCall : Line describing a cone (1973)

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Depuis quelques années, le festival confie à l’artiste Gaëlle Rouard, une à deux séances de cinéma expérimental, véritable expérience d’écoute et de regard.
Cinéaste singulière, diplômée de l’école Supérieure d’Art Visuel de Genève en 1996, elle s’implique dans plusieurs projets collectifs à Grenoble : le 102, lieu alternatif dédié aux arts expérimentaux et surtout MTK, un laboratoire d’artistes. En 2005, c’est l’exil : la montagne du Trièves, loin de la ville et de l’agitation collective. C’est dans cette retraite désirée qu’elle va constituer progressivement son arsenal de production personnel qui permettra la création d’œuvres aussi rares que précieuses.

Elle présente aujourd’hui une œuvre cinématographique de Anthony McCall : Line describing a cone qui teste les frontières entre le cinéma et la sculpture. L’œuvre prend la forme d’un point blanc projeté qui grandit lentement pour remplir l’espace sombre d’un cône de lumière, immergeant les spectateurs dans son champ, avec un effet hypnotique.

Vendredi 9 août 2024

09h30 [Domeyrot – chapiteau]

Petit déjeuner discuté avec Roland Ossart

L’invention du mélisson
Cofondateur en 1978 du GMEA (Groupe de musique électroacoustique d’Albi), Roland Ossart participe en 1983 à la création du mélisson, synthétiseur analogique modulaire. Auteur de multiples créations comme compositeur, improvisateur avec de nombreux musiciens de jazz et de musique contemporaine, il nous raconte ici l’aventure de cette invention.

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Le Mélisson est un synthétiseur analogique modulaire qui permet la création collective du fait que ses modules peuvent être répartis entre plusieurs personnes. Conçu en 1983 par Roland Ossart et Pascal Bessou, cet instrument est passé par de très nombreuses mains – petites et grandes – permettant une vraie compréhension de la synthèse analogique et l’imagination sonore.

11h00 [Domeyrot – chapiteau]

Solo de mélisson / Roland Ossart

Roland Ossart nous propose un solo, sur un dispositif de plusieurs de ses modules, à la fois virtuose et organique. Il nous fait sentir les subtilités du courant électrique parcourant divers composants jusqu’aux haut-parleurs, révélateurs d’une activité foisonnante.


15h00 [Clugnat – église]

Récital de harpes : Gestes et fascinations

Avec un programme dont les sources d’inspiration vont chercher jusqu’à l’extrême orient, les trois harpistes Frédérique Cambreling, Laurence Bancaud et Elodie Reibaud proposent un moment musical qui met en lumière des aspects tout à fait inattendus de l’instrument mythique qu’est la harpe à la fois fascinante, hypnotique, rythmique, percussive… la harpe, venue du fond des âges, montre ici une dimension atemporelle.

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Dédoublé ou multiplié par le nombre de 3, le jeu de cet instrument devient un espace sonore multidimensionnel, un terrain de jeux de sonorités et de gestes circulant d’une interprète à l’autre et se faisant écho. Ce concert est pensé comme une chorégraphie sonore, rythmée par moment de petites percussions ou d’interventions vocales, et donnera à entendre des œuvres pour harpe solo, deux harpes et trois harpes.

Ainsi, le programme de Gestes et Fascinations propose un moment d’incursion dans la musique du compositeur vietnamien Tôn-Thât Tiêt, avec trio escapade, ainsi qu’avec le fascinant duo Hoang Dziêp. Il fera entendre la très originale œuvre de Vincent-Raphaël CarinolaSanjo («mélodie éparpillée») qui rend «hommage (…) à la cithare geomungo» (Corée) au moyen d’un jeu de glissés qui donne à la harpe une voix qu’on ne lui connaît pas. Le Raga de Caroline Lizotte, pour deux harpes auxquelles s’ajoutent de petites percussions, nous révèle une facetterythmée et hypnotique de ces instruments. De courts solos rythmeront l’ensemble du programme : un des haïku du cycle Renka de Toshio Hosokawa (chanté et joué par la harpiste), trois pièces de Lou Harrison pour percussions et harpe.

Frédérique Cambreling a été durant 10 ans, harpe solo à l’Orchestre National de France, puis soliste à l’Ensemble Intercontemporain de 1993 à 2018. Elle a également été membre du Trio Salzedo de 2010 à 2023, formation pour laquelle de nombreux compositeurs ont enrichi le répertoire.
Après avoir été récompensée dans plusieurs concours internationaux, elle est invitée à donner de nombreux récitals et à jouer les concertos classiques en Europe, mais aussi aux USA et au Japon.
Passionnée par la diversité des modes d’expression liés à son instrument, son éclectisme lui permet d’évoluer progressivement vers le répertoire contemporain qui la passionne et contribue largement à son développement. Frédérique Cambreling a réalisé de nombreux enregistrements couvrant une large littérature du répertoire pour la harpe.
Après avoir enseigné à Musikene, Frédérique Cambreling est professeur actuellement au Pôle supérieur de la Seine-Saint-Denis pour les classes de harpe et Musique de chambre.

Elodie Reibaud est diplômée de la Haute école de Musique de Genève, intègre par la suite l’Académie du Festival de Lucerne sous la direction de Pierre Boulez et se perfectionne auprès de Frédérique Cambreling (Musikene).
Ses attirances artistiques la portent plus particulièrement vers la musique de chambre, le répertoire contemporain et la création. En 2014, elle fonde l’ensemble Les Connivences Sonores avec la flûtiste Odile Renault, ensemble lauréat 2021 du fonds diaphonique (Fonds pour la création contemporaine) et nominé aux OPUS Klassik 2023 (DE) suite à un premier disque (2022, ARS Produktion).
Entre 2016 et 2023, elle se produit notamment lors des festivals des Flâneries Musicales (Reims), Musica (Strasbourg), Les jardins Musicaux de Cernier (CH), Convention internationale de la flûte (CRR Paris et Aix-en-Provence), Festival international Cervantino (Mexique), Saison Multiphonies (Maison de la Radio) du GRM, pour l’émission Création Mondiale de France Musique, Concerts du Foyer Européen du Luxembourg, Festival International Albert Roussel, World Harp Congress 2022 (Cardiff).
Elle enregistre The Lips Cycle de Daniel D’Adamo pour le label Cuicatl / ECM Records (2020) et deux disques (2022 et 2024) consacrés au répertoire original du XXème siècle pour flûte et harpe (Les Connivences Sonores – label Ars Produktion).
Elle est professeur de harpe au sein du Conservatoire à Rayonnement Régional de Reims.

Après avoir suivi l’enseignement de Sylvie Beltrando, Catherine de Preissac et Frédérique Cambreling, Laurence Bancaud obtient un Premier Prix de harpe au CNSM de Paris en 1993 dans la classe de Marie-Claire Jamet et Francis Pierre.
Privilégiant la musique de chambre, elle se produit dans diverses formations, notamment en duo flûte et harpe (Duo Horspiste avec Carine Honorat). Particulièrement engagée dans la musique d’aujourd’hui et la création, elle est Présidente de l’association Les Signes de l’Arc «Harpe en mouvement – créations et expérimentations» créée en 2011 et co- directrice artistique du Collegium21.
Auteure du livre paru aux éditions Cig’art en 2010, Tôn-Thât Tiêt, Dialogue avec la nature, elle est également co-auteure de La harpe aux XXème et XXIème siècles : facture, notation, répertoire (Minerve, 2013), et de Guide to the Contemporary Harp (Indiana University Press, 2019). En 2020 elle réalise le documentaire Tôn-Thât Tiêt… et coule la rivière… (production Les signes de l’arc), et en 2021, Une émotion à transmettre (production Conservatoire & Orchestre de Caen).
Passionnée par l’Asie, elle joue également du Dan Tranh, la cithare vietnamienne.
Nommée Professeur d’Enseignement Artistique de la Fonction Publique en 2000, elle enseigne au Conservatoire Municipal du 17èmearrondissement de Paris.

Au programme

  • Tôn-Thât Tiêt, Escapade
  • Tôn-Thât Tiêt, Hoang Dziêp
  • Vincent Raphaël Carinola, Sanjo
  • Caroline Lizotte, Raga
  • Toshio Hosokawa, Renka
  • Lou Harrison, pièce pour harpe et percussions
  • Garth Knox, L’effet Rashomon (création)
  • Hélène Breschand, Derrière les paupières, l’azur (création)

Avec le soutien de Diaphonique, fonds franco-britannico-irlandais pour la musique contemporaine, en partenariat avec la SACEM, les Amis de l’Institut français du Royaume-Uni, le British Council, l’Institut français, l’Institut français du Royaume-Uni, Le Centre National de la Musique, Culture Ireland et la Fondation Salabert


17h00 [Clugnat – La Boissatte]

Duo d’improvisation : Strom

Angelika Sheridan (flûtes) et Frank Niehusmann (électroniques)

La flûtiste Angelika Sheridan a trouvé en Frank Niehusmann, à l’électronique numérique, un partenaire idéal sachant à fois augmenter et stimuler – s’il en était besoin – l’approche physiquement engagé de son jeu. Ici, peu de recul, mais un constant bouillonnement.

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La flûtiste Angelika Sheridan a trouvé en Frank Niehusmann, à l’électronique numérique, un partenaire idéal sachant à fois augmenter et stimuler – s’il en était besoin – l’approche physiquement engagé de son jeu. Ici, peu de recul, mais un constant bouillonnement

Angelika Sheridan a étudié la flûte classique à la Folkwang Hochschule d’Essen et a suivi des études à l’étranger auprès de Ran Blake et John Heiss à Boston, aux états-Unis, en se concentrant sur l’improvisation et la musique expérimentale. Elle a terminé ses études à Essen avec mention et a reçu le prix Folkwang pour des performances d’examen particulières. Angelika Sheridan vit à Cologne, où elle est chargée de cours à la Hochschule für Musik und Tanz.
En combinant la production de sons traditionnels avec des techniques de jeu contemporaines qu’elle a elle-même développées, Angelika Sheridan a créé un langage sonore unique.
En collaboration avec des musiciens du monde entier, elle célèbre son jeu de flûte avec une finesse d’improvisation. Angelika Sheridan est également très demandée en tant qu’interprète, comme en témoigne sa participation régulière à des ensembles tels que le Multiple Joy[ce] Orchestra, l’ensemble]h[iatus, l’Ensemble X, l’Orchestre d’improvisation de Wuppertal ou l’Insub Meta Ensemble de Genève. Dans des formations plus petites, allant jusqu’au duo, comme par exemple «Strom», avec Frank Niehuesmann (électronique) ou avec Ute Völker (accordéon), Angelika Sheridan développe des positions esthétiques spécifiques de la musique improvisée actuelle.

https://angelikasheridan.de

Frank Niehusmann (*1960) est originaire d’Essen et vit désormais de l’autre côté de la Ruhr à Velbert.

– 1978 : premières expérimentations avec des compositions électroacoustiques.
– 1980-1986 : études de philosophie à l’Université de la Ruhr à Bochum.
– 1983-1998 : écrivain pour la radio et la télévision.
– 1992 : bourse de la Fondation Kulturfonds au Künstlerhaus Schloss Wiepersdorf.
– 2004 : artiste invité au ZKM Center for Art and Media, Karlsruhe.
– 2006-2013 : membre du conseil d’administration de DEGEM – Société allemande de musique électroacoustique.

Il est compositeur pour des concerts, des productions de théâtre et de CD, des émissions de radio, des installations sonores, et des productions cinématographiques, télévisuelles et vidéo. Il est invité en Europe, en Asie, en Amérique du Nord et du Sud. Il publie chez Cybele Records, Edition Degem, Nurnichtnur, Wergo.
Il est commissaire et directeur de plusieurs festivals, séries de concerts et colloques.

https://www.niehusmann.org


20h30 [Domeyrot – chapiteau]

Parcours de performances #2

Corentin Marillier : Air et Music for bass drum, snare drum and two fans
+
Julie Salgues : De si loin (chorégraphie de Dominique Brun)
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Air
pour cinq ventilateurs et live électronique

Air navigue entre les codes d’une installation sonore et ceux d’une performance musicale expérimentale.
Elle poursuit le travail entamé avec une précédente pièce, « Pulsar », dont l’instrumentation était composée de plusieurs ventilateurs amplifiés.

La présence humaine est ici absente au profit de cinq « performeurs » mécaniques dont la présence questionne la relation entre musique live et objets inanimés.

Music for Bass Drum, Snare Drum and Two Fans
Pour un performeur, grosse caisse, caisse claire, dispositif électronique et lumineux

Cette pièce se situe conceptuellement entre une pièce instrumentale et une installation. Le concept original était de composer une pièce où l’interprète n’interviendrait jamais directement dans la production du son. Son rôle se rapproche plutôt d’un manipulateur d’objets mécaniques qui seront eux à l’origine de la production sonore : ventilateurs dont les hélices heurtent des surfaces, vibreurs dont les fréquences mettent en évidence des corps résonants.

L’écriture d’une composition lumineuse m’a permis de concentrer l’attention sur le dispositif mécanique et actif plutôt que sur l’interprète et de traiter la lumière selon des paramètres musicaux (rythmes, timbres/couleurs et spatialisation).

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Pour cette courte pièce de 12 minutes, la chorégraphe Dominique Brun a proposé à Julie Salgues de garder la tâche constante de compter son pouls jusqu’à 60, tandis qu’elle danse sur Lontano de Gyorgy Ligeti, une pièce absolument envoûtante qui investit l’espace, créant un écart et une tension pertinente avec la scansion des comptes.


22h30 [Domeyrot – chapiteau]

Duo d’improvisation (cinéma expérimental et platines)

Gaëlle Rouard et Lê Quan Ninh

Gaëlle Rouard et Lê Quan Ninh n’ont joué ensemble qu’une seule fois et c’était il y a déjà une quinzaine d’années au CCM John Lennon de Limoges avec un autre cinéaste, Xavier Quérel, et le synthétiseur analogique de Thomas Lehn. Cette fois-ci Lê Quan Ninh troque ses « ustensiles » habituels pour deux platines vinyles sur lesquels seront joués et travaillés des disques issus entre autres de la discothèque personnelle de Dominique Répécaud ancien directeur de la Scène Nationale de Vandœuvre-lès-Nancy et décédé en 2016. Il sera question de tournoiement, de mémoire, de matière même des supports (films et disques vinyles).

Samedi 10 août 2024

09h00 [Toulx-Sainte-Croix – café associatif]

Petit déjeuner discuté avec Laurence Bancaud

Projection du film Tôn-Thât Tiêt… et coule la rivière suivie d’une discussion

Après le concert de la veille, Laurence Bancaud nous invite à regarder l’un de ses documentaires réalisés sur le compositeur d’origine viêtnamienne Tôn-Thât Tiêt, qu’elle rencontre en 1990. Sa musique sera le sujet de son mémoire de Maîtrise de Musicologie en 1992 à l’Université de Tours. Suivront des publications, la réalisation de deux documentaires en 2020 et 2021, et enfin des commandes, créations et enregistrements d’œuvres avec harpe.


10h00 [Toulx-Sainte-Croix – rdv au café associatif]

Parcours de performances #3

Corentin Marillier : Vibraphone & sine tones (création)
+
Julie Salgues : J’arrive (chorégraphie de Nathalie Collantes)
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J’arrive est une exploration du sol, de son inévitable pouvoir d’aimantation et de toutes les nuances de résistance qu’il peut produire pour un corps dansant. J’arrive est un cheminement qui tisse et envisage cette terre ferme sous des variétés perceptives voyageant de l’inédit à l’ordinaire.


11h00 [Toulx-Sainte-Croix – église]

Concert Cornelius Cardew

Rhodri Davies (harpe) et Michael Francis Duch (contrebasse)

Concert monographique consacré au compositeur anglais Cornelius Cardew (1936-81), figure riche, complexe et protéiforme de la musique contemporaine du XXème siècle, connue pour ses partitions graphiques. Au programme :

  • Solo with accompaniment (1961)
  • Material (1961)
  • Autumn 60 (1960)
  • Tiger’s Mind (Nightpiece) (1967)
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Cornelius Cardew (1936-1981) est une figure majeure de l’histoire contemporaine de la musique anglaise. Son influence est encore très grande aujourd’hui auprès des artistes de la nouvelle génération tant il a ouvert des champs entre composition et improvisation, entre art et politique ou dans l’exploration de nouvelles notations de la musique permettant d’être appréhendées par des professionnel·les et des amateurices. Son œuvre la plus célèbre est assurément Treatise, une œuvre graphique composée entre 1963 et 1967 de plus de 250 pages sans aucun mode d’emploi et dont le foisonnement de signes est à l’appréciation des interprètes.
Au programme de ce concert, quatre œuvres légèrement antérieures, mais dont la notation est tout aussi expérimentale laissant aux interprètes une assez large latitude sans pour autant renoncer à l’exigence et la précision.

Michael Francis Duch est né et a grandi à Trondheim en Norvège. Il joue en trio avec Rhodri Davies et John Tilbury, dans le quatuor d’improvisation LEMUR avec Bjørnar Habbestad, Hild Sofie Tafjord et Lene Grenager, ainsi que dans diverses autres constellations. Il a également collaboré avec Pauline Oliveros, Mats Gustafsson, AMM, Christian Wolff, Tony Conrad et Joëlle Léandre, entre autres.
Il a participé à environ 70 enregistrements publiés sous différents formats et a donné des concerts en solo dans plusieurs villes de Norvège et de Suède, ainsi qu’à Reykjavik, Athènes, Madrid, Vienne, Glasgow, Huddersfield et Londres.
Il est membre du comité directeur de VIS – Nordic Journal for Artistic Research, et membre de la Young Academy of Norway. Il a terminé son projet «Free Improvisation – Method and Genre» en tant que chercheur à l’Université de Trondheim (NTNU) fin octobre 2010, où il a fait des recherches sur l’improvisation libre et l’utilisation de l’improvisation dans la musique expérimentale.

Rhodri Davies (né à Aberystwyth en 1971) est un harpiste travaillant dans le domaine de l’improvisation libre. Il est l’un des membres les plus éminents de l’école réductionniste londonienne de musique improvisée, active à la fin des années 1990 et au début des années 2000, qui a été décrite comme «extrêmement influente au cours de la dernière décennie».
Davies est également actif dans le domaine de la composition contemporaine, où il a commandé de nouvelles œuvres pour la harpe à des compositeurs d’avant-garde. Il a également travaillé comme musicien d’orchestre et comme musicien de session pour Charlotte Church et Cinematic Orchestra, entre autres. Il a participé à plus de 60 enregistrements.
Il a créé un certain nombre d’installations et de performances qui impliquent la destruction ou le démontage de la harpe. En 2010, il a été sélectionné pour le Northern Arts Prize et en 2012, il a reçu le prix Foundation for Contemporary Arts Grants to Artists.


12h00 [Toulx-Sainte-Croix – rdv au café associatif]

Parcours de performances #3

Corentin Marillier : Vibraphone & sine tones (création)
+
Julie Salgues : J’arrive (chorégraphie de Nathalie Collantes)

15h30 [Domeyrot – chapiteau]

Duo d’improvisation

Ana Kravanja (violon) et Elisabeth Harnik (piano)

Les deux musiciennes déploient une grande variété de sonorités aux grains divers et variés à la frontière de la musique concrète. Une belle invitation à l’écoute où toute attente est trompée, où la surprise est permanente malgré l’absence d’emphase et de précipitation.

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Les deux musiciennes ont fait paraître en 2023 un très bel enregistrement à la fois serein et engagé où se déploient une grande variété de sonorités aux grains divers et variés à la frontière de la musique concrète. Une belle invitation à l’écoute où toute attente est trompée, où la surprise est permanente malgré l’absence d’emphase et de précipitation.

Elisabeth Harnik, pianiste et compositrice autrichienne, a créé un corpus d’œuvres aux multiples facettes en brouillant les frontières entre les genres grâce à diverses collaborations dans le domaine de la musique improvisée, des projets interdisciplinaires et des œuvres de composition contemporaines.
Elle a étudié le piano classique et, plus tard, la composition avec Beat Furrer à l’université de musique et des arts du spectacle de Graz. En tant qu’improvisatrice, elle travaille dans un monde sonore inspiré de l’électroacoustique, utilisant des préparations spécifiques et des techniques étendues tout en repoussant les limites du piano. Ses interprétations s’appuient sur la physicalité et l’introspection, le jeu intuitif et la haute précision. Son approche unique de son instrument, ainsi que de l’improvisation et de la composition, lui a valu de nombreuses invitations à se produire en concert.
Elle est membre de nombreux ensembles de musique improvisée et a joué et enregistré avec un certain nombre de représentants internationalement reconnus de la scène du jazz contemporain en Europe et à l’étranger. En plus de ses activités de concertiste, elle écrit des œuvres sur commande et ses compositions sont régulièrement jouées lors de concerts et de festivals de musique nouvelle.

http://elisabeth-harnik.at/

Ana Kravanja est une musicienne et peintre slovène.
Elle a joué dans différents groupes musicaux, du punk au folk en passant par la musique improvisée. Elle est active dans le groupe musical Širom, où elle joue d’une myriade d’instruments artisanaux, traditionnels et classiques.
En tant que violoniste, elle a improvisé librement avec des musiciens et danseurs slovènes et étrangers comme Samo Kutin, Tomaž Grom, Irena Tomažin, Vid & Jošt Drašler, Andrej Fon, Tea Vidmar, Zlatko Kaučič, Tijana Stanković, Noid, Elisabeth Harnik, Matija Schellander, Aleksandar Škorić, Margarethe Maierhofer-Lischka, Yann Gourdon, Raphael Roginski, Ryuzo Fukuhara, Lotus Edde Khouri etc.
Elle crée de la musique d’auteur pour le théâtre, les films, l’animation, le conte, la poésie, la danse et les arts visuels. Elle participe également au Tentet Olfamoštvo et au trio Kačis.


De 17h00 à 19h30 [Domeyrot – site du festival]

Ateliers et découvertes

à 17h00 : atelier autour du Mélisson avec Roland Ossart
à 17h00 et 18h00 : performances dans Bodies Can par Julien Chamla
de 18h00 à 19h30 : atelier de danses traditionnelles par Eléonor Lemaire


21h00 [Domeyrot – chapiteau]

Bal de clôture avec Ybis trio et Turbochaussettes !

Eléonor Lemaire, Yves Menut, Isabelle Goy, Jérôme Salpetier, Jean-Michel Ponty & Jean-Barthélémy Velay

C’est une tradition – peut-être la seule vraiment assumée au festival – mais celui-ci se termine toujours par la fête, la musique reprenant une de ses fonctions essentielles : la danse. Ce sont deux groupes qui s’unissent à l’initiative de Yves Menut pour nous faire danser après qu’on ait eu une initiation avec la danseuse Eléonor Lemaire.


Autres rendez-vous au fil des jours

Jeudi 8 de 17h30 à 22h30 
Vendredi 9 de 09h30 à 22h3O
Samedi 10 de 12h00 à 17h00 et de 19h30 à 21h
[Domeyrot – bibliothèque]

Bodies Can

Une installation sonore imaginée par le percussionniste Julien Chamla et composée de modules dans lesquels un archet motorisé active une cymbale posée sur un fût, qui devient alors caisse de résonance. Invité à déambuler au milieu du dispositif, le public s’immerge dans le son qui prend corps et se diffuse dans l’espace.


Au cours du festival
[Domeyrot – à préciser]

L’OTRSON

avec des habitant·es du territoire, accompagné·es par Fabrice Charles et Martine Altenburger

Cette année 2023-24 a été créé L’Orchestre de ressourcerie sonore, autour d’ateliers de fabrication d’instruments à partir d’objets et de matériaux recyclés (avec Jéranium et Man’hu des Objets Perdus), puis d’ateliers collectifs de pratique musicale. Les participant·es ont notamment travaillé des pièces du compositeur Vinko Globokar qui seront jouées au cours du festival.


Chaque soir après les concerts et si la météo le permet
[Domeyrot – site du festival]

Observations astronomiques

Laurent Pouzaud est membre de l’ADAES (Association pour la Découverte de l’Astronomie et de l’Espace). Depuis plusieurs années déjà il propose des observations du ciel – quand celui-ci est dégagé – avec son télescope d’une grande qualité permettant à l’œil de s’approcher des planètes de notre système solaire ainsi que de voir plus de détails dans les amas d’étoiles de notre galaxie.

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Laurent Pouzaud est membre de l’ADAES (Association pour la Découverte de l’Astronomie et de l’Espace). Depuis plusieurs années déjà il propose des observations du ciel – quand celui-ci est dégagé – avec son télescope d’une grande qualité permettant à l’œil de s’approcher des planètes de notre système solaire ainsi que de voir plus de détails dans les amas d’étoiles de notre galaxie.


Tarifs et billetterie

TARIFS :
Pass festival 3 jours : 60€ (plein) – 45€ (réduit*) – 80€ (soutien) – 100€ (super soutien)
Pass journée : 25€ (plein) – 18€ (réduit*) – 30€ (soutien) – 40€ (super soutien)

Concert à l’unité et Parcours de performances #3 : 8€ (plein) – 5€ (réduit*)
Parcours de performances #1 : 15€ (plein) – 10€ (réduit*)
Parcours de performances #2 : 10€ (plein) – 8€ (réduit*)

Bal de clôture : 5€ (tarif unique) – Gratuit pour les habitant.es de la CC Creuse Confluence
Installation, ateliers, petits-déjeuners discutés : gratuit

* Tarif réduit : adhérent.e.s Ryoanji, 12-25 ans, étudiant.e.s, demandeur.euse.s d’emploi, bénéficiaires du RSA
Gratuit pour les moins de 12 ans

Adhésion annuelle à l’association Ryoanji : 12€
accès gratuit toute l’année aux rendez-vous d’Épicentre et tarif réduit sur le festival

RÉSERVATIONS et BILLETTERIE :
en ligne / à partir du 1er juillethttps://billetterie.festik.net/lbdlm
sur place (prairie de Domeyrot – à côté de la salle polyvalente) / à partir du jeudi 8 août à 10h (uniquement par chèque ou espèces)
par téléphone : 06 32 23 62 33 (uniquement pour des pré-réservations)

RENSEIGNEMENTS :
06 32 23 62 33 ou contact@epicentre.eu

Infos pratiques

Accueil et site principal du festival :
au centre de Domeyrot à côté de la salle polyvalente et de la mairie
chapiteau, billetterie, restauration, bar et principaux lieux de concerts.

Accès au festival :
en voiture : par la RN 45 – sortie 44 Parsac/Domeyrot
en train et/ou car : gares La Souterraine – Guéret – Parsac – Montluçon (ne pas hésiter à nous appeler pour le reste du voyage jusqu’à Domeyrot ; possibilité de transfert ou de covoiturage)
pensez au co-voiturage ! : vous pouvez tenter d’inscrire votre trajet sur https://app.caroster.io/e/f6b9628d-fcd7-46e9-9a03-1babe7ed556c

Hébergements :
> gîtes, chambres d’hôtes, hôtel : vers le site de l’office de tourisme
> camping le plus proche : La Semnadisse à Parsac-Rimondeix – réservation par mail : info@semnadisse.com – préciser que vous venez pour le festival Le Bruit de la Musique (emplacement réservé aux festivaliers – réduction de 10%)

Restauration :
> sur place : repas végétariens proposés par L’épopée des papilles (Rachel et Aulne) – tarif : 12 à 14€
paiement uniquement par chèque ou espèces
> commerces proches : minimum 10km (Gouzon, Boussac…)

Pour tout autre renseignement : 
06 32 23 62 33 ou contact@epicentre.eu

Le festival est subventionné par la DRAC Nouvelle-Aquitaine, la région Nouvelle-Aquitaine, le département de la Creuse, la communauté de communes Creuse Confluence, la commune de Domeyrot et reçoit le soutien de la Maison de la Musique Contemporaine, l’ONDA (Office National de Diffusion Artistique), la SPEDIDAM, le Crédit Agricole centre France.